• Espèce de salaud très ordinaire, de niveau BAC à BAC+2, ayant réussi un concours catégorie B de la fonction publique, et passant son temps à prendre en otage des Français entreprenants et vaillants, qui souhaitent rapporter un max, à leurs miches si ce n'est au pays tout entier. La prise d'otage s'effectuant au prix de journées de salaire non gagnées, et dépensées en grèves inutiles, car la logique économique du temps présent doit s'imposer à la raison, fusse-t-elle du plus fonctionnaire des grévistes privilégiés. Ou pas.

    Le privilégié permet au journaliste minable de racoler facilement le con ordinaire, qui constitue d'ailleurs son ordinaire, en lui laissant croire que le Pulitzer n'est pas bien loin. Alors que si, pourtant !

    L'abolition des privilèges remonte au 4 août 1789. Que les journalistes et les cons se renseignent, à la fin, merde ! 


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  • Ah, le joli mot que voila... Si t'as pas de projet, t'es... comment dire... une quiche. Il te faut un projet ; non, pas "une envie", "un souhait", "un rêve", voire "un idéal". Un pro-jet, te dis-je.

    Projet vérifie "toutes les choses dégueulasses ont un joli nom". Un exemple ? Le projet de Loi Hortefeu, devenu loi Hortefeu. Ah, tu vois !

    Dans mon quotidien de cette année, je vais contribuer à initier des jeunes gens un peu rebelles parait-il à l'astronomie. Bon, il faut acheter du matériel. On estime qu'avec environ 500 euro, on peut acheter un télescope sur monture, et mettre tout ce petit monde au travail. Le plus rebelles des brillants jeunes gens avancent l'idée que 500 euro, pour l'Éducation Nationale, c'est peanuts. À quoi nous répondons que non, c'est pas peanuts, vu que 1/ce sont les impôts des parents qui payent le truc, et 2/qu'on ne peut pas dépenser comme ça, et enfin 3/qu'il faut des explications quand on veut des sous.

     

    Et c'est parti... On nous a mis sur un "projet d'avenir". Putain, un projet ! Et d'avenir, encore. Remarque, un projet de présent, ou de passé, c'est idiot. Projet, c'est qu'on se projette. Dans quoi se projette-t-on, hmmm ? Bon, passons sur le pléonasme, et mettons ces jeunes au travail. Le projet d'avenir, c'est la région qui paye, alors l'établissement est intéressé et puis ça fait bien d'avoir des "projets d'avenir", ça montre le bouillonnement culturel. Donc, zou, au boulot jeunes gens !

    C'est là qu'on a vu : ils sont biens ces jeunes, et pas vraiment rebelles pour peu que tu les fasse travailler sur un fichier Word imprimé sur 90g. Tu peux leur faire bouffer l'indigence du plan, la misère du contenu, la vacuité des phrases, et la nullité générale ; c'est informatique, ils s'écrasent. Bien joué, Bill. C'était une parenthèse.

    Au bout de 3 semaines à maintenir tout ce petit monde à remplir des cases, à chercher des concepts et des problématiques, à pisser du contenu, on a du rendre le document. Pas prêts, pas fini... Bon, j'y ai travaillé un dimanche, 3 heures, un fichier Word, avec OpenOffice.org : j'ai cru que je claquais mon fidèle portable tellement j'ai crisé. Et qu'on ne vienne pas me dire que Word, c'est comme LaTeX, maintenant je baffe ! C'était une parenthèse... Bon, j'ai pas pu finir, manque de contenu...

    Alors mon chef d'établissement, apprenant qu'on avait pas terminé, m'a proposé "on va le faire ensemble". Bingo, ça c'est un chef ! J'ai enregistré le document au format OpenOffice.org, transmis en mail et attendu. Je passe sur la nécessité d'avoir dû re-enregistrer en RTF, vu que tout le monde travaille en Word, et enfin mon chef d'établissement a pu prendre connaissance de notre projet d'avenir.

    Elle est venue me voir dans l'heure qui a suivi. Ça tombait bien, justement, avec les jeunes rebelles nous choisissions sur catalogue un télescope d'environ 500 euro. Et elle a dit :

    "M. B, il est très bien votre projet, mais 500 euros, pour la région, c'est ridicule. On va garder le projet dans l'établissement.Mais c'est dommage, il est bien ce projet"

    Peut-être n'a-t-elle pas dit autant de fois "projet". J'ai gardé mon calme. J'ai raconté immédiatement aux 3 collègues avec qui nous travaillons sur le projet (aïe). On a convenu qu'il ne fallait pas le dire aux jeunes gens bouillonnants. Mais enfin, 3 semaines à les emmerder à remplir là_où_il_faut avec tout_qu'est-ce_qu'il_faut (comme 'y disent) alors qu'on aurait pu acheter le truc, démonter la monture, regarder la comète Holmes P17, Jupiter, Mars... Bref, _travailler_

    Projet (gros mot) : idée probablement vague qui nécessite un merdier technologique imbuvable pour pouvoir être expliquée à une hiérarchie formatée pour critiquer la forme du document Word, ou mieux : Powerpoint, hiérarchie qui s'excusera d'être critique sur la forme car le fond, par contre, chapeau on voit rarement des projets si novateurs. En outre, le projet se doit d'être ambitieux, ce qui signifie qu'il doit être valorisé à beaucoup de brouzoufs (ou pepettes), pour démontrer le sérieux de l'entreprise et des entrepreneurs. On prendra une solide marge lors de la valorisation du projet car le décideur va de toutes façons se dire qu'on a pris une solide marge lors de la valorisation du projet (et il aura raison, comme quoi on est pas chef par hasard !), et n'autoriser qu'une fraction du montant sollicité. Le reste sera conditionné à la réussite de ce qu'on nommera phase 1 du projet. La phase 2 nécessitera quant à elle le développement d'un projet complémentaire, mais il faudra aller plus vite que pour le projet précédent.


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  • 75 ans, Alzheimher... Cette année 2007 est vraiment un vilain trou du cul (annus horribilis) ; v'la mon René qu'est parti.

    René c'était mon chef de centre, dans une vie antérieure. Mon patron. Tout le monde faisait ce qu'il demandait car il était compétent et gentil. On dirait maintenant "manager" parce qu'on aime ces mots là, mais c'était juste quelqu'un de bien. Intelligent aussi il était, René. Plus que le gros André, son cheffaillon, qui lui n'avait pas d'autorité, en tout cas pas autant d'autorité que René, naturellement. Un jour, un lettré nomméJeannot a nommé André l'"engoulevent", celui qui avale le vent, et ça lui allait bien. Personne n'a jamais éprouvé le besoin de nommer René.

    René est parti dans un centre d'accueil, car Jeannine s'est faite opérer de la hanche, et ne pouvait s'occuper autant de René. Qui est parti. Courage, Jeannine.

    Et nous sommes tous tristes. Bon, c'est la vie, mais c'est la merde. Il y a des absences qui durent, et je crois bien que celle-ci va me durer un bon moment, jusqu'à ce que j'admette que René est passé à l'imparfait.


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  • Conseil National de la Résistance.

    C'est sous la direction du CNR que les mesures d'après guerre sont adoptées, parmi lesquelles la création de la sécurité sociale et la création de EdF (par la nationalisation de l'énergie). Le gouvernement Sarkozy (peut-on parler de Fillon ?) a décidé de revenir sur ces avancées sociales majeures, au motif de réalisme, de pragmatisme, de socialisme (si, si, regardez bien qui concourt à la réussite du programme ambitieux de notre omni-président).

    Mais enfin, merde ! En 1945, la France était libre mais exangue, anéantie économiquement, détruite... Et une bande de zozos idéalistes, fonctionnant à "chacun doit recevoir selon ses besoins et donner seloin ses moyens" crée quasiment ex-nihilo, et contre les systèmes privés existant, la sécu. Et ça marche ! Longtemps ! Jusqu'à ce que des économistes forcément distingués déclarent que ça ne pourra pas continuer... Et s'emploient à privatiser le zinzin.

    Alors écoute bien, petit président : je te souhaite la santé, ainsi qu'à tes proches, et que ça dure. Parce que avec la catastrophe que tu nous prépare -à braquer les nantis contre les nantis, à remonter les pas-nantis, à appliquer des règles de trois à la misère du pauv'monde-, et la fin de toute considération droit-de-l'homiste, tu finiras piqué, ainsi que tes proches. Au nom du réalisme, du pragmatisme et du socialisme.


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