Ainsi parle un retraité d'une centrale nucléaire EDF, hier soir sur Arte, dans un documentaire que les patrons des chaînes responsables devraient (doivent !) diffuser à 20h30. On découvre, on confirme, on se prend à détester. Saloperie de lobby nucléaire : ces mecs sont des brèles totales, le niveau zéro absolu de la connaissance et de la conscience. Ils sortent de polytechnique, preuve qu'ils sont conformes, ce qui leur donne tous les droits. À l'autre bout de la hiérarchie, de vagues ouvriers sautent en évitant soigneusement le trou au fond duquel le réacteur réacte, et transpirent l'angoisse de rester plus de 2 minutes en pleine exposition. Dehors, les collègues attendent, inquiets également.

Dis donc, Proglio, t'es déjà descendu aussi profond dans les entrailles des machineries qui te nourrissent et que tu soi-disant pilotes ? Tu imagines la trouille de ces gusses ? Et tu sais combien ils sont payés ? C'est toi qui fait baisser le niveau de sécurité et donc les coûts de maintenance, pour goinfrer ta petite bouche pincée.

Le charbon a tué 30 000 personnes parait-il, et le nucléaire personne, claironnent les imbéciles. Ils menacent également : le nucléaire ou la bougie. Le mensonge comme système de gestion, comme argumentation, comme mode de pensée. S'il faut compter, comptons : Tchernobyl, c'est... on ne sait pas. Les sources varient tellement. Ce qui est constaté, c'est que ce nombre augmente au fur et à mesure que le temps passe, et que le secret s'évente. 1 000 000 de morts (http://www.lecourrier.ch/index.php?name=News&file=article&sid=447794), et ce n'est que le début. Combien tuera Fukushima ? Et Fessenheim ?

Les Proglio et autres décideurs foncent et nous trainent sur le train du progrès inexorable : reculer serait admettre qu'on s'est trompé. Démanteler ? Trop tôt, les centrales peuvent durer, disons, 10 ou 20 ans de plus. Un trait de plume, c'est fait. La vraie raison, c'est que personne ne sait démanteler : trop long, trop cher, trop dangereux.

Ils nous ont réveillé. Il faut dès à présent traiter tous les déchets nucléaires à l'échelle de la petite planète. On va d'abord se débarrasser définitivement des déchets que sont les décideurs passés, actuels et futurs qui nous ont mis dans cette merde.

Indécence, c'est en ce moment le mot clé des puissants, des décideurs, des cadors. Les branleurs verdâtres intégristes doivent faire preuve de décence : on ne doit pas parler des problèmes que le nucléaire peut générer tant que l'actualité est gouvernée par les problèmes que le nucléaire a généré. C'est mal de frapper à terre les experts auto-proclamés, les spécialistes, les donneurs de leçons.

Ah, oui, aussi : responsabilité. Les speakers de tout poil appellent les citoyens (tiens, ils se souviennent du sens du mot ?) à faire preuve de responsabilité.

C'est bien la preuve qu'on a des élites, d'un bout à l'autre de la planète, qui méritent d'être sur piédestal, tant la hauteur de vue et la puissance des raisonnements qu'ils expriment dépasse la médiocrité des petits qui se font irradier, empoisonner, et spolier des choix qu'ils devraient faire de façon éclairée, si seulement on était dans un système qui tient debout.

Adulée par une armée de lâches grégaires, elle fêtera demain, journée de la femme, comme une reconnaissance à son statut de femelle courageuse.

Elle n'est qu'un pet : sonore et malodorant.

Ah putain, j'ai perdu une soirée. J'aurais dû regarder eul'nabot sur TF1, intervieuvé par le meilleur journaliste de France, qui répondait aux 9 meilleurs français de France. C'est sûr que j'aurais appris plein de trucs sur comment qu'y faut faire pour que tout aille bien, comment s'y prendre pour que les niakoués et les bamboulas, rien que le bleu blanc rouge les foute au garde à vous, comment continuer pour que tout le monde, le *monde* nous bade avec envie, nos avions, nos trains, notre justice, notre Éducation Nationale, nos bagnoles électriques, toussa...

Pendant ce temps, en Égypte, rien de neuf. Le pire s'annonce.

Cette pauvre fille est malheureuse. Sa vie c'est du Zola : un père borgne, une mère exhibitionniste. Comment veux-tu, comment veux-tu ? qu'elle y arrive. Et puis son prénom, Marine, c'est océanique ça, minimum. Pour une gosse du ch'nord, c'est rien moins que d'la saloperie que d'la prénommer ainsi, pauv'enfant qui n'a connu que les corons et la misère du pauv'monde et le chomedu, et le rémi.

Bon, sérieux : Marine, tu connais Beate ? Si oui, ta gueule. Si non : découvre et ta gueule. De toutes façons : ta gueule connasse !

Donc, pour toi et pour l'édification que tu refuses à tes connards d'électeurs, c'est là : http://fr.wikipedia.org/wiki/Beate_Klarsfeld