• En pagaille, qu'ils se défenestrent... Comme si c'était pas prévisible, hein, comme s'ils ne l'avaient pas cherché :

    1. loi Quilles du 2 juillet 90
    2. état d'esprit service
    3. description de poste
    4. reclassification
    5. nouvelles règles de gestion
    6. entretiens de progrès
    7. réformes (EO2, etc.)
    8. actionnariat salarié
    9. séminaires Aurore
    10. krach boursier
    11. restructuration
    12. etc.

    lorsque ces 20 dernières années, tu n'as pas fait un jour de grève, participé à aucune action, lorsque tu as choisi 150F (même pas 25 euros) de plus par mois plutôt que continuer à regarder en face ton ex-collègue devenu ton concurrent, lorsque tu as croqué des actions à prix d'ami, que leur cours a flambé et que tu t'es vu millionnaire, lorsque tu t'es précipité de restructuration en changement pour anticiper et te réserver une place au soleil, lorsque tu t'es vu cheffaillon, décideur, à la table des directeurs que tu tutoyais... Bref, tu t'es préparé tout seul ton enfer.

    Toi, c'est 90% du personnel des ex PTT-Télécom. Tu ne t'en sortiras pas seul, tu as tué les solidarités et tu sais maintenant que tu as tout perdu, et où tu finiras.


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  • Un ventilateur acheté 30 euro le 13 août dernier, remplacé le 14 car bruyant, tombe en panne définitive le 28 août. La durée de vie du truc... Ces péripéties (trépidante, l'existence) m'ont permis de toucher du doigt tout l'artificiel et le désespérant du monde dans lequel nous nous débattons. Le ventilateur :

    1. a été fabriqué en asie par des quasi-esclaves qui ont quitté leur province pour gagner 3 sous, qui marnent 80 heures par semaine et logent dans des quasi-camps ;
    2. a été transporté à grand coup (coût) de carburant fossile, subventionné par tous les états du monde qui craignent de ne pas voir passer sous leurs fenêtres le train (!) du progrès diéselifié ;
    3. s'est trouvé en vente dans une grande surface, bientôt ou à présent --on n'en sait rien tellement les réformes du petit con vont vite-- autorisée à ouvrir le dimanche ;
    4. a été acheté par un client soucieux de dégotter le meilleur prix, vu que son salaire n'est pas mirobolant et qu'il dépense déjà beaucoup d'argent à acheter et entretenir toutes les autres merdes produites dans des conditions identiques.

    Résultat : de la merde, nous ne pouvons acheter _que_ de la merde, tant la qualité de tous ces machins est dégueulasse. Saloperie de production chinoise, avec cahier des charges occidental. J'ai croisé dans ma vie un ventilateur (chauffant qui plus est !) qui devait avoir 40 ans la dernière fois que je l'ai vu et qui fonctionnait parfaitement, peut être même est-il toujours en service. Il s'appelait <<Calor>>, était produit en France, coûtait probablemant plus de 30 euro ou son équivalent, mais le <<service rendu>> était incomparablement meilleur, et le <<coût social>> infiniment moindre.

    Pensons à tous ces produits conçus pour durer la vie entière de leurs propriétaires ou de leurs usagers, et dont il ne reste que des ersazts marketés : les maisons, les voitures, les outils, les téléphones, les cartables, les stylos, les appareils photo, les lampes, les machines à coudre, les postes de radio, etc. Il n'existe à présent rien qui ne soit conçu pour être remplacé dans un délai court, pour faire tourner la machine.

    Mais cette machine fonctionne mal : elle génère de la misère, de la pollution, de la violence et de la frustration. Que tout ce monde artificiel se casse la gueule, c'est ce qui peut arriver de mieux. Y compris et surtout pour les quasi-esclaves...


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  • Il semble que les patrons séquestré, ça devient tendance. De sales ouvriers prennent en otage leur brave patron, qui n'est vraiment pour rien dans ce merdier ambiant, en exigeant d'obtenir satisfaction, et puis quoi encore ? Généralement, l'entrepreneur est relaché dans la journée suivante par ces fumiers de pauvres qui retournent à leur perspective : le chômage à venir, dont ils sont bien les responsables pricipaux, feignasses incapables de trouver du turbin, ou rechignant à gagner 30% de moins à 200km de la maison. D'ailleurs, un pauvre qui a une maison, c'est louche.

    Bon, je plaisante, je paisante, mais la situation est préoccupante pour le medef : on commence à parler de réfléchir à s'occuper de limiter les salaires et "parachutes" (comme s'il y avait chute !) des chefs.

    Mais tout ça, c'est poudre aux yeux et enflage, hein. Non : les patrons ils vont comprendre d'un coup, le jour ou le premier va y laisser sa peau, face à des types désespérés et exaspérés par tant de mépris et de suffisance ; ce jour là, à partir de ce jour là, ça va raser les murs. C'est pas pour faire lourd, mais ce jour arrive. Il arrive d'autant plus vite que ces cons ne comprennent pas, et continuent à se verser en toute ingénuité des primes égales à 200 ans de salaire médian.


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  • Mot désignant le but unique de la vie de quelques milliers de fumiers qui dominent, règnent, régentent et décident, bravement juchés sur les épaules et les dos de millions ou milliards de plus ou moins pauvres. Ça fait des siècles que ça dure, vu que les sus-nommés enfoirés possèdent des milices nommées police et armée.

    Mais de temps en temps, coupe pleine il faut croire, des têtes tombent coupées plutôt sauvagement : Le petit peuple, raz le bol, il révolutionne ; rarement finement. Il me semble qu'on y est presque.


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  • Il y a des êtres qui attisent la haine, involontairement. Ou pas. Le sénateur Mariani en fait partie. Ce type est un sénateur, donc un élu d'élus, qui trouve normal qu'on (toi, moi, nous : "on", pronom imbécile) indemnise les "petits porteurs" qui ont perdu des sioux à la bourse. Bon, en détail : que les petits porteurs puissent défiscaliser leurs pertes à la bourse (enlever une partie de ces pertes de leur revenu imposable).

    Alors là, j'annonce : guerre civile. Commune. Un peu d'ordre et de méthode, ça gâche pas :

    1/ que les "petits porteurs" crèvent, ils ne manqueront à personne. Le seul porteur que je connaisse, il porte l'eau là bas, au chaud au très chaud, et c'est un petit sur cette planète. Ceux que les médias nomment ainsi, pudiquement, sont des enfoirés minables, prêts à voler leur prochain pour lui piquer son pognon, enfin ses dividendes. C'est pas négociable : ces enflures donnent des cours d'économie dans les couloirs de leur boîte et t'as qu'à voir où ça nous mène ;

    2/ on ne va pas tarder à voir la tête de Mariani sur une pique, seule, loin du corps. Scène révoltante, t'as raison, mais c'est à croire que ce con ne cherche que ça ! Au moment où le système se casse la gueule, qu'on pique 400 milliards d'euros au collectif pour renflouer des banques qui se payent de la pub en permanence -radio et télé et écrit ! -, au moment où on colle au chômage technique des palanquées de travailleurs, avant de les jeter comme des merdes, au moment où le prix des choses, carburant et nourriture, ne représente plus rien... Ce con de Mariani propose qu'on rembourse les joueurs de tacotac qui n'auraient pas gagné. Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont pas gagné.

    Des temps douloureux s'annoncent pour les méchants. Ça ne va pas tarder à raser les murs, du côté des élites... Comment ? C'est dégueulasse la terreur ? Oui, c'est dégueulasse la terreur, mais tant que les pauvres ne disposeront d'aucun autre moyen, ils utiliseront la terreur et la violence immédiate pour assurer leur survie et profiter de biens rares moments de satisfaction.


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