• Sivens, exit

    À y est, putain, enfin.

    Juste un mort, c'est pas cher. Pour se rendre compte que ce barrage, cette retenue, cette retenue collinaire est une hérésie.

    On aura vu des flics, quelques dizaines, fringués en Rambo-bleus, se la pêter face à 2-3 vieux barbus quinquas. On aura vu des zozos foutraques et pacifiques régler la circulation, et l'information, mieux que des pros. On aura vu des bobos venir en ballade. Et puis quelques notables nationaux. Et puis des connards tagueurs, comme partout (d'ailleurs, le tag, c'est l'expression unique du connard de base, me semble-t-il. Bon, on peut en parler... Surtout toi ; moi, j'ai tout dit)

    Tout ça, c'était avant.

    Avant, on aurait pu, et dû, être attentifs à certains arguments qui, rétrospectivement, sont tellement simples et vrais qu'ils auraient dû faire cesser ce simulacre de démocratie. On aurait pu, et dû, aussi, écouter quelques voix sensées. Des écolos, des paysans (si si !), des élus locaux, etc. Et même des partisans intelligents de la retenue. Avant, on aurait pu, et dû, encore, s'asseoir autour d'une table, et parler paisiblement. Même avec des partisans intelligents de la retenue.

    Mais Carcenac, Valax, et quelques crétins à drapeau ont décidé que c'était décidé, adoubés par quelques chefs-crétins. Et l'État a foncé. Mon État : préfet, maire, président de conseil général. Et puis ma République : le Président, le Premier Ministre, le Ministre de l'Intérieur. J'ai voté, on a voté, pour/contre ces gens-là. Ils sont élus, pas débarqués de la planète Mars !

    _Qui_ les autorise à mentir, à trahir, à travestir la vérité ?

    _Qui_ les autorise à tenter d'étouffer cette pitoyable affaire : de l'eau pour 20 péquenots (démontré !) ?

    _Qui_ les autorise à interdire des manifestations de fraternité (qui débordent parcequ' _Ils_ laissent déborder, c'est commode pour décrédibiliser un mouvement) ?

     

    Rétrospectivement, tout ça pour ça :

    * cette pauvre Ségolène qui donne encore du menton : on f'ra quand'mêm' qu'qu'chose à Sivens ;

    * ce pauvre François qui promet de la démocraie participative (ce qui sous-entend qu'avant...) ;

    * cette pauvre Europe qui sauve son petit monde, son petit entre-soi, en disant stop ! ou : pas comme ça !

     

    C'est peu. Face à un mort, c'est trop peu. Face à la mort d'un jeune, politisé, enthousiaste, moteur, aimable, gentil, etc. C'est _trop_ peu. T'entends connard, c'est bien trop peu ! Face à cette mort désespérante, il faut la tête à Cazeneuve le lâche. Il faut la tête à Valls le lâche. Il faut enfin la tête à Hollande le lâche. Et celles de Carcenac et Valax, locaux, forts avec les faibles et faibles avec les forts. Tous ces élus de la république ont menti, temporisé, travesti la vérité. Dehors, minables couilles molles.

     

    Depuis le 26 octobre, et le décès de Rémi Fraisse, tous ces responsables (de Hollande à Carcenac, au préfet, à Valax, aux élus locaux) auraient dû démissionner. Ils ne l'ont pas fait car ils ne se sentent pas responsables. Voilà exactement le problème : ils ne se sentent pas responsables.

    Mais alors, _qui_ est responsable ? _Qui_ a vraiment tué Rémi Fraisse ?


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