Avec la CFDT, on n'est jamais déçu. Pas plus tard que il y a quelques jours, on l'annonçait ici même .

Et bien, pas plus tard que hier, F.Chérèque a confirmé la rumeur, et propose au gouvernement que les grévistes se balladent avec une plume dans le... Elle est pas belle la vie ?

Mais pourquoi quelqu'un qui gagne péniblement sa vie, qui compte chaque mois ce qui reste, qui n'a aucun autre horizon que la même mouise, chaque jour, mois, année, aucun espoir d'amélioration... Pourquoi, donc, voter Sarkozy ? Quel espoir porte-t-il, le minus ?

Je vote pour lui car il est comme moi. Il est con, sauf que lui c'est un choix, le choix de la beaufitude la plus totale. Mais qu'il est con ! Alors les cons s'y reconnaissent : aucune culture, aucun questionnement, aucun recul sur les événements, aucune perspective sur les choix à assumer : un con. TF1, ou M6, ou NRJ, ou metro ou 20 minutes... Le con est à la mode, comme chef : Berlusconi et le récent maire de Londres sont des exemples parfaits de connerie bien crasse, d'absence de réflexion. On est plus près du singe, savant peut-être, malin et astucieux sans doute, que de l'homme. Ce sont des dirigeants qui ont gagné Le pouvoir au jeu de la démocratie. Donc ils font tout ce qu'ils veulent : bateaux, gonzesses, bagnoles, vacances de rêve, dézingage d'ex-collègues. Ils font tout ce que le con de base rêve de faire, sans y parvenir. Ah, voilà le mot : ils y sont parvenu. Parvenus.

Ecce connot.

Les pauvres sont des cons, c'est pas possible autrement ! Il n'y a pas un jour sans qu'un ouvrier se déclare ouvertement (à la télé, ou dans un journal) déçu du sarkozysme. Le gars gagne 1200 € par mois et il pensait que le petit allait tout régler...

La (déjà longue) liste des cons s'allonge encore, ouvertement, quotidiennement, et personne n'ose dire que ces pauvres cons n'ont que ce qu'ils méritent. À continuer de bader des bagnoles à 100 000€, des bateaux à 1 000 000€, des maisons à 10 000 000€, et sans se demander comment c'est possible d'"avoir" tout ça, ils continuent à manger gentiment dans la main qu'ils devraient mordre, arracher, et recracher. Il parait que lorsque les riches sont pauvres, les pauvres meurent. Ça doit être, à défaut de vérifié, enseigné dans les millieux qui en bavent, avec la servilité, et la connerie.

Ben continuez ainsi, les gars, et on va bien s'en sortir. Continuez de dénoncer ses salauds de sans-papiers et de chômeurs, c'est leur faute si not' bon maître peut pas nous en donner plus.

Trouduc I^er a trouvé un nouvel os pour ce 10 mai : il faut enseigner en primaire l'histoire de l'escalvagisme, et de son abolition. Outre le fait qu'on a du mal à suivre les idées progressistes et dépaysantes du régent, ça va leur faire lourd, aux petiots, l'emploi du temps. Il vont devoir y coucher, à l'école, pour ingurgiter tout ça.

Bon, remarquons que Ducon I^er a attendu le décès de Césaire pour se lacher sur le sujet de la négritude, et ses "a-côtés". Un mois plus tôt, il se prenait une avoinée de l'ancien (et ça n'aurait pas été la première), car pépé avait un vrai courage politique, lui, et il n'a jamais craint de dire tout haut la lâcheté de ceux qui gouvernaient. Lui...

Si quelqu'un est en contact avec Connot I^er , merci de transmettre (il semble que le nabot ne passe jamais par ici !) : Écoute mes conseils, petit, et ferme ta grande gueule.

Robert est parti, silencieusement, secrètement, discrètement. Il reste les aimants : Alex, Olga, Sanita, et caetera. Et les amis, dans ce vide qu'il comblait, sans en avoir l'air.

Que reste-t-il de Robert ?

Il reste Robert.