• Absenteisme (2)

    Dans le combat contre le mal que mènent nos courageux dirigeants, démocratiquement élus (ça passe vraiment pas...), il y a l'absentéisme. On a déjà parlé de la machine à fracasser que des entrepreneurs scupuleux mettent à la disposition d'entreprises (et de ministères aussi, hélas) responsables, pour -donc- fracasser tout ce qui serait perçu comme un manque d'ardeur au labeur, voire de la feignasserie.

    Et quoi de plus efficace que de dresser la populasse dès son plus jeune âge ? Alors, on combat aussi l'absenteisme en milieu scolaire. On pourrait imaginer des personnels et des dispositifs veillant à la présence des jeunes en classe parce que c'est bien pour eux, et cherchant à comprendre les causes des retards et absences des élèves en difficulté. Bon, ça existe, et ça marche plutôt bien. En tous cas, ça pose des questions de fond, comme "pourquoi" par exemple.

    Dans une communication récente, un syndicat de chefs d'établissement s'inquiète des projets de "remontée systématique d'informations standardisées sur les absences des élèves". Et le plus fort dans le fourre-tout projeté par les stratèges des ministères concernés, c'est qu'au bout, la question posée est "combien". Combien coûtent ces petits cons qui font sauter les cours ? Les communes, les départements, les régions payent au nombre d'élèves inscrits dans chaque établissement. Alors, s'ils ne viennent pas, les communes, les départements, les régions payent pour rien. Peu importent les raisons de cet absenteisme, peu importent les détresses dissimulées, les embrouilles, les problèmes occultés. Défaite annoncée du qualitatif face au quantitatif, encore, toujours. Et toujours aucun problème réglé.


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