• Collectivisation des déficits

    ... et individualisation des profits.

    Le monde, enfin gouverné par les libertés, est devenu ingouvernable. La liberté d'entreprendre, la liberté de gagner de l'argent, la liberté de créer son entreprise, la liberté de choisir son fournisseur de service, de produits, la liberté de concurrencer, la liberté d'acheter, de consommer... Ces libertés ont vécu, semble-t-il.

    Lorsque le mur de Berlin est tombé, on a effacé un pan de l'histoire du monde en travestissant la vérité : liberté - d'un seul coup d'un seul - ne pouvait exister qu'avec capitalisme. Pourquoi pas ? On a bâti une économie planétaire libérée du joug des législateurs, forcement sclérosants. On a parié sur le réalisme des marchés. On a tout misé sur la régulation induite par la concurrence, selon le dogme libéral, à la recherche du graal qui allait nourrir tout le monde, et ne laisser personne en dehors du chemin de la réussite et de la richesse.

    Perdu. Pas pour tout le monde, comme d'hab. Mais ça se voit que c'est perdu. Même les économistes s'en rendent compte et en rendent compte : les banques centrales tentent d'empêcher la dégringolade que personne ne peut empêcher, et surtout pas les marchés, constitués à l'évidence du concentré le plus dense qui soit de connerie et d'absence de jugeotte. Ça se voit que ce système ne marche pas. Lui non plus.

    Une fois cette vague passée, que restera-t-il ? Un pétrole cher, une économie fragilisée, des gueules de bois, des nouveaux riches. Mais une chance : celle de réfléchir et de tenter de bâtir un truc solide, en regardant plus loin que le bout de ses orteils cette fois-ci.


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