• Après l'arrestation des présumés responsables des attaques perpétrées contre des TGV, le premier mot du PDG de l'entreprise publique Guillaume Pépy a été, en substance "il n'y a pas de personnels de la SNCF parmi les personnes arrêtées". J'en suis resté con. Époque pour le moins troublée, dans laquelle les patrons se défient de leurs personnels, c'est dire la distance, ou l'altitude, à laquelle ils se placent.

    Il fut un temps où les "patrons" des grands services publics auraient mis leur carrière dans la balance, et se seraient engagés pour la défense totale de leurs agents. Il fut un temps ou les dirigeants, justement, étaient des "patrons", et se mouillaient en sachant ce que leurs agents représentaient. Un temps ou la notion de service public avait une valeur et un sens, tous ces gens là travaillant au service du public.

    Cette époque, c'était le temps d'avant les privatisations, d'avant les clients, d'avant les objectifs, d'avant la rentabilité financière. Le temps d'avant la défiance des dirigeants envers leurs personnels.


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  • Elle a tout oublié. Parfois la mémoire lui revient, orage sur un désert, puis s'efface de nouveau. Sa vie, rythmée par la lecture probablement, et les repas, s'écoule paisiblement.

    Le thatcherisme, c'est elle. Cette vieille femme a plongé dans la misère une génération de travailleurs. Bien sûr, le revenu moyen a dû augmenter depuis 1979, comme les prix. L'écart entre les pauvres et les riches a cru, également. La lutte impitoyable qu'elle a menée contre les syndicats et toute forme de solidarité citoyenne a produit une génération de "ma gueule d'abord", beaufs égoïstes aux attentes stupides, cupides jusqu'au déshonneur. Cette vioque a porté l'idéologie du dominant, courageusement, à coup de bidasses. Renaud a chanté tout ça formidablement.

    Maggy, il te reste peu de temps. Dans tes moments de lucidité, contemple : ton système ne marche pas, ton système appauvrit la planète, affame les miséreux. Tu vis sur ta fortune gagnée sur les travailleurs, ou de la solidarité.

    Maggy : tu as merdé, et tu nous a foutus dans la merde. Mais toi tu t'en fous, c'était déjà toute ton idéologie.


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  • En voila une autre, de belle idée. En enlevant l'emballage, il reste pour l'essentiel (= ce qui effectivement restera) un numéro et des infos. On numérote les enfants à 5 ans, et c'est parti pour 35 ans.

    Le fichier "Base Élèves", officiellement on n'en fera rien. On détectera les petits un peu remuants, ou qui présentent un delta dans l'une ou l'autre façon d'être, dans le comportement, et on le notera. Juste noté, promis. Les instits et directeurs recueilleront les informations, pour qu'elles soient juste notées. On ne sait pas exactement ce qui est noté, mais c'est pas important. C'est tellement peu important que les enseignants qui refusent de faire remplir les formulaires ont des difficultés sérieuses avec leur administration, retenues sur salaire par exemple, ce qui fait vite mal vu ce que gagne un instit. Une petite remarque en passant : à ceux qui trouveraient normal qu'on sanctionne des fonctionnaires qui refusent d'obéir, qu'ils pensent à la France de 1940 par exemple.

    Donc, on y est presque : un grand fichage généralisé. Parce que le danger, il est tout entier dans ce que les machines bien programmées vont savoir réaliser en croisant les dizaines de fichiers qui, pris isolément, sont anodins. Par exemple, un suivi de scolarité croisé avec les fichiers sécurité sociale et suivi bancaire. Moi je ne sais pas ce que ça donnerait, mais il est certain qu' un jour ou l'autre ces mixages seront faits, peut-être simplement pour voir... Et personne ne sait ce qui pourrait en résulter.

    On a l'impression d'être en présence de responsables politiques paranoïaques, persuadés qu'il se trame en permanence des complots contre la sécurité de ceci-cela, et qui agissent comme si la sureté de l'État dépendait du nombre de fichiers disponibles. Qu'ils se souviennent de la Stasi, de la Securitate...

    Pour en revenir et conclure sur base élèves, quelle vision du monde ont ces types (Sarkozy, Bertrand, Darcos, etc.) persuadés qu'à 5 ans tout est dit, tout est déterminé ?

    Il parait que le petit Nicolas, à 5 ans, était infernal. Heureusement qu'en ce temps là, base élève n'existait pas.


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  • C'est la dernière de Brice de Clermont. Il a surement repris du rab à la fontaine de connasserie, comme d'hab (il est peut-être téléguidé, rouquemoute, mais c'est quand même un "client" en or ; il n'en loupe pas une, hein. Carton plein à chaque sortie).

    Pour faire court, les étrangers devront connaitre les paroles de la Marseillaise. Je dois être étranger, et pas intégrable, ni assimilable, vu que je ne les connais pas -moi- les paroles de la Marseillaise. Et puis, sincèrement, qui connait les paroles de la Marseillaise, hein ? Les rugbymen, les footbaleurs, les tenismen, les flying-dutchmen ? Mais personne ne connait les paroles de la Marseillaise ! Pas même ce con d'Hortefeu, ou alors il vient de les apprendre en loucedé, des fois qu'un journaliste retors et complice (si, si : plein la télé !) lui demanderait à brûle-pourpoint "dis-donc, mon chéri, tu les connais, toi ?"

    Encore une fois, Brice : arrête ! Tu n'es pas obligé de porter la connerie à ces altitudes, je t'assure. Tu n'es pas forcé de choisir sans défaut la plus grasse, la plus grosse, la plus crade des conneries du moment. Rien ne t'impose cette exigence dans la médiocrité, dans le renoncement à la réflexion. Et puis zut, à la fin :

    Brice, cesse ! Brice, trisse-toi !


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  • Les financiers philanthropes s'occupent de maintenir la civilisation et l'ordre sur la planète. Ils sont investis (!) d'une mission quasiment impossible : sauver l'ordre économique du monde. En effet, ne pas continuer par exemple à exploiter comme des sangsues les richesses du sud, les trésors du sud, les indigènes du sud... serait irresponsable : l'ordre du monde en serait changé, dérange, bouleversé.

    Alors, les philanthropes alignent les milliards de brouzoufs sur la table des pays qui en ont déjà plein (vu qu'ils les fabriquent, les billets brouzoufs) mais plus assez : ils ont perdu un bon paquet de billets, de devises, de money, de cash. On ne sait pas où c'est parti, tellement c'est volatile ces trucs, mais il en manque pour faire tourner la machine stérile.

    Une fois les bornes dépassées, il n'y a plus de limite parait-il. Nos dirigeants, lécheurs de miches grasses, ont depuis longtemps dépassé le stade du ridicule et ont explosé leur niveau d'incompétence depuis belle lurette en s'abaissant, de pragmatisme en réalisme, à tuer le public et le collectif sur l'autel de l'intérêt de quelques soi-disant puissants.

    Que reste-il, une fois l'honneur éteint, hein ? Sarkozy, ici. Berlusconi, là.

    Allez, courage, plus que quelques temps légers avant la dégringolade. On y va, putain, on y va... 


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