Patrick Devedjian, ministre de la relance. Depuis le temps qu'il attendait les projecteurs, pépère... Enfin il brille, il parade il pérore. C'est *lui* l'élu, le gars chargé de mettre en musique les foutraqueries de zébulon, sensées sauver la nation, à défaut d'europe. C'est sur ses solides épaules que repose l'avenir du pays, à surveiller que les investissements vont là où qu'y faut, tout comme c'est prévu. Lui, et lui seul, à la tête d'un budget de 26 milliards d'euro entièrement financé grâce à la dette de l'état.

Je ne savais pas qu'il était suicidaire, ce con.

C'est la meilleure, celle là : ubuntu ME, soit ubuntu muslim edition...

J'en reviens pas, sans savoir dire ce qui me troue le plus le C. D'abord, que des religieux, ou tout au moins des croyants, viennent au logiciels libre, ça me gène. Bon, ubuntu, c'est libre parce que tout le monde dit que c'est libre (vu qu'il existe une ubuntu libre (gnewsense), hein, t'as compris...). Ensuite, qu'on mette des livres religieux sur informatique pourquoi pas, mais la licence du Coran, bonjour ! J'ai pas tout compris, mais c'est pas libre ça c'est sûr et en plus les traducteurs et intégrateurs se couvrent sacrément parce que les intégristes ne rigolent pas du tout avec les traductions, si j'ai bien compris, le Coran devant être en arabe, point. Enfin, les horaires des prières, gadget, le filtre navigateur web, gadget. Ça me rappelle les tapis de prières avec boussole. Cette ubuntu me aura du succès, c'est une daube.

Les obscurantistes se modernisent (ça, c'est un oxymore, totor), mais comme des cons, à la marketing ubuntu. C'est à la fois réconfortant et terrible : les bas de plafond réactionnaires ou les requins marchands. Qui gagnera ? Pas la démocratie, pas l'humanité.

Les constructeurs automobiles se portent mal, les ventes sont en chute libre et les projections pour 2009 sont catastrophiques. Cool. Décidement, cette crise commence à laisser entrevoir des possibles bien sympas. Rien n'est fait, il faut d'abord buter les proprios de katkat, de "grosses berlines allemandes", de SUV et toute cette clique de véhicules cons produit pour des cons. Pourquoi con ? Parce que proposer 300 chevaux pour propulser un trou du cul de 60 kg à 90 km/h, c'est une connerie. Les buter, donc, ou...

Un seul constructeur se sort plein pot et avec la banane de ce début de catastrophe pour l'industrie automobile : smart. Il en a entendu, le concepteur de smart, depuis des années : bagnoles de gonzesses, trop petite, trop lente, trop vilaine, etc. Et bien les cons-ducteurs de katkat, etc. vont bientôt devoir choisir : marcher à pieds ou acheter une bagnole de gonzesses... Enfin, une bagnole tout court.

Parce que ça commence à sentir bon cette affaire : pétrole hors de prix, bagnoles invendables, encombrement des villes, CO2, particules... Il est temps pour le con-sommateur de se con-porter en citoyen, con-traint qu'il sera de réfléchir. Il est temps pour Tata de finaliser et de proposer à la vente son véhicule à moteur à air comprimé (brevets Guy Nègre). General Motors, et tous les fabriquants dans son sillage, doivent penser dès à présent à leur reconversion : produire des véhicules légers, propulsés à l'aide d'énergies renouvelables, économiques à l'usage et à l'entretien. Bref : des voitures, pas des vitrines.

Et puis, hein, à quoi ça sert de rouler à 130 ? Il suffit de partir plus tôt.

Après l'arrestation des présumés responsables des attaques perpétrées contre des TGV, le premier mot du PDG de l'entreprise publique Guillaume Pépy a été, en substance "il n'y a pas de personnels de la SNCF parmi les personnes arrêtées". J'en suis resté con. Époque pour le moins troublée, dans laquelle les patrons se défient de leurs personnels, c'est dire la distance, ou l'altitude, à laquelle ils se placent.

Il fut un temps où les "patrons" des grands services publics auraient mis leur carrière dans la balance, et se seraient engagés pour la défense totale de leurs agents. Il fut un temps ou les dirigeants, justement, étaient des "patrons", et se mouillaient en sachant ce que leurs agents représentaient. Un temps ou la notion de service public avait une valeur et un sens, tous ces gens là travaillant au service du public.

Cette époque, c'était le temps d'avant les privatisations, d'avant les clients, d'avant les objectifs, d'avant la rentabilité financière. Le temps d'avant la défiance des dirigeants envers leurs personnels.

Ah la belle idée. Inciter les petits épargnants (travailleurs, retraités) à placer leurs revenus et... merde, j'ai pas le vocabulaire. Reprenons : les gens normaux mettent leurs sous à la caisse d'épargne : ça leur rapporte un peu, et les sous placés servent à construire des logements sociaux, c'est à dire pour aider les personnes qui gagnent un peu moins que ceux qui placent à la caisse d'épargne. C'est pas beau ?

C'est limpide, et moral. Et salopé...

Les marchands de soupe lorgnent depuis longtemps sur les milliards (de franc, d'euros) placés là, bêtement, alors qu'ils pourraient rapporter des brouzoufs des pépètes de la tune du pognon du blé de l'oseille du fric quoi. -remarque : j'ai pas mis de virgule pour que ça soit pénible à lire. C'est réussi ?- Et ils ont gagné : le réalisme é-co-no-mi-que et la libre en-tre-pri-se ont imposé au législateur (à peu près, hein ?) que tout le monde fasse du livret A. Ils se sont rué, les salauds, les banquiers, pour se gaver.

Et hop, crise : déficit, avenir sombre et caca mou à tous les étages. Et re-hop, Fillon : Le gouvernement pourrait utiliser les excédents du Livret A en cas d'aggravation de la crise. Mais excédent de quoi, connard ? Les sous des vieux, des presque pauvres et des travailleurs, il y aurait un excédent ? Un excédent qui ne servirait pas à construire des logements sociaux mais à alimenter l'é-co-no-mie ?

Ah l'enflure, ah le fumier. Ce type n'est pas un citoyen : malhonnête, tricheur, voleur... Les sous du collectif nécessiteux pour sauver les fumiers qui perdent en jouant à un jeu de cons ? Une simple bande de salauds sans morale.

Souris Fillon, et profite de tes dents. Parce que si je te croise, moi je te reconnaitrai.